Une partie de mon activité dont je parle assez peu mais qui m’intéresse particulièrement c’est l’accompagnement à la gestion de trac.

Vous avez peut-être connu des situations, avant de monter sur scène, où la gorge devient serrée, vous transpirez, le rythme cardiaque s’accélère ? Toutes ces sensations corporelles qui mettent notre corps et notre esprit en état d’alerte, et qui peuvent s’accompagner de pensées négatives.
Eh bien ça, c’est le trac. Il peut disparaître facilement au bout de quelques instants (après la première chanson, la première tirade, l’introduction de votre conférence, etc…) ou bien, il peut s’installer encore plus et, petit à petit, devenir un vrai handicap pour votre performance orale (parlée ou chantée).

En tant que grande traqueuse, je pense avoir vécu à peu près tous les degrés de trac : celui qui empêche littéralement d’aller sur scène, celui qui ne nous fait pas dormir la nuit (voir les nuits) d’avant, celui nous fait oublier les paroles mais aussi, celui que l’on cherche tous, ce trac qui se transforme en ressource interne et qui nous porte et nous transporte.

Cette sensibilité personnelle au trac m’a permis à chercher des outils pour apprendre à le gérer.
Mon premier outil a été de comprendre comment fonctionne le trac, pourquoi notre corps et notre esprit se mettent en état d’alerte, parfois de manière très (trop?) intense face à une situation. Et oui, parce que, au final, ce que l’on dit peut, c’est que le trac, c’est une chaîne neurobiologique naturelle que l’on a en nous, qui est là, depuis que l’Homme est Homme, pour nous protéger (si un ours veut nous manger par exemple). Donc il n’est pas nécessaire de lutter contre quelque chose qui est inscrit dans nos gènes les plus profondes, mais plutôt d’en comprendre les formes de mise en action (autrement dit « les symptômes ») qui se manifestent en nous, et qui peuvent être très différents d’une personne à l’autre.
C’est ainsi que j’en suis arrivée à développer mes propres outils de gestion de trac en conscientisant les signaux qui me sont envoyés et les situations qui me mettaient dans cet état.

Depuis 2018, des ateliers en entreprise, aux séances en école de théâtre, passant par des séances individuelles en gestion de trac, j’ai pu alimenter mes outils grâce aux vécus des uns et des autres.
Je me suis également formée à l’EFT (Emotional Freedom Technique) qui est une méthode qui s’appuie sur les méridiens d’acupuncture pour libérer les émotions négatives, très efficace en gestion de trac.

Astuces : la prise de conscience étant la première étape, pour commencer il peut être intéressant de prendre un temps pour vous, et de noter toutes les situations qui vous ont mis dans cet état. Sur cette même feuille, notez également le degré de trac qui s’est manifesté sur une échelle de 1 à 10 (0 étant pas de trac du tout et 10 étant le maximum du trac pour vous) ainsi que les symptômes que vous avez perçus (sueurs, rythme cardiaque qui s’accélère, pensées négatives, etc…).
Cette étape de prise de conscience est à mon sens la plus importante car de là va découler la mise en place d’un « protocole », d’une routine, de gestion de trac personnalisée.

Et vous, avez-vous le trac ? Si oui, quels sont vos outils de gestion de trac ? Comment vivez-vous ces situations ?

Mise à jour du 21 mai : Interview "Gestion de trac" avec Le Gospel Connecté.

Bibliographie
Michel Riquier, Vaincre le trac, grâce à une meilleure connaissance du fonctionnement mental, 2000, Guy Tréaniel Editeur.
André-François Arcier, Le trac : le comprendre pour mieux l’apprivoiser, 1998, Alexitère.
Christophe André, Imparfaits, libres et heureux, 2006, Odile Jacob.

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